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textes de Claude-Catherine

 L'ABRICOTIER

 

       — Ce matin, j’ai oublié d’arroser mon mari, dit-elle à la cantonade. Et c’est la deuxième fois  cette semaine.

        Les femmes rassemblées devant l’entrée du parc hochèrent la tête. Ça leur arrivait aussi, c’était astreignant, ces corvées d’arrosage… Les arrosoirs étaient lourds, les allers et retours nombreux ; c’est qu’il leur en fallait de l’eau à ces messieurs ! Et par temps de pluie, quand ils auraient pu s’en passer, ils en voulaient quand même!

      —Tant pis, tu l’arroseras demain, ton homme! Il a déjà fait de bonnes racines, un jour de sécheresse ne le tuera pas.

Non, mais il sera contrarié.

      — Et alors? S’il rouspète, prive-le un jour de plus ! N’oublie pas que c’est nous qui tenons le couteau par le manche. Que veux-tu qu’il fasse d’autre que pester?

     — Oh, le mien n’a pas hésité à pousser une branche jusqu’à la maison et à frapper toute la nuit contre mes carreaux pour m’empêcher de dormir! intervint une autre femme.

Si le mien me faisait ça, ce serait la tronçonneuse, ni une ni deux!

       Son cabas à la main, elle se rendit au parc. C’était là qu’avaient été transplantés les hommes qui avaient pris racine dans des lieux inappropriés et que l’on avait mis en terre en pleine nature pour leur permettre de survivre. Elle avait de la famille ici, plusieurs amis et surtout son grand-père avec qui elle entretenait de bonnes relations. Elle passait les voir chaque jour, vérifiait que leur arrosage automatique fonctionne, leur racontait les derniers potins de la ville et aussi quelques histoires drôles, ils riaient et elle adorait ça, entendre leur feuillage bruisser de leurs rires; en retour, ils laissaient tomber quelques fruits dans son cabas. Elle en faisait des confitures, les abricots de son grand-père étaient particulièrement doux et savoureux. On voyait qu’il les poussait avec l’amour du travail bien fait.

       Les hommes avaient commencé à s’enraciner depuis une dizaine d’années déjà. Les premières fois, ce fut si terrifiant que la panique s’était emparée de la ville. Maintenant, c’était la routine. Tous les hommes avaient désormais pris racine quelque part et dès leur quinzième anniversaire, les jeunes garçons poussaient leurs premières radicelles.

       Elle se souvenait de son mari, quand il s’était trouvé pris dans le jardin alors qu’il taillait un arbuste. Il était resté un peu trop longtemps sur place et ses pieds en avaient profité pour plonger profondément dans le sol leurs jeunes racines déjà extraordinairement tenaces. C’était de sa faute, il avait négligé les précautions les plus élémentaires : ne jamais, jamais rester sur place plus d’une minute. Mais quoi qu’il en soit, aucun homme, même le plus prudent, n’avait pu respecter ces directives à la lettre et maintenant, tous étaient plantés.

       Le plus ennuyeux – et le plus effrayant – avait été le sort des vieux et des malades alités. Des racines leur avaient poussé dans le dos et sous les coudes et s’étaient enfoncées dans le lit puis dans le plancher, traversant les étages inférieurs et les caves pour trouver la terre. C’était un spectacle repoussant de voir ces tubulures translucides, mi-végétales mi-humaines, parcourant une pièce du plafond au plancher pour aller perforer les obstacles s’interposant entre elles et l’humus souterrain. Il y circulait un liquide jaunâtre et parfois rougeâtre, qui faisait des bulles qui éclataient avec de répugnants borborygmes. Des chirurgiennes réputées avaient bien essayé l’ablation des racines, mais le patient en mourait toujours. Certains des survivants avaient été laissés sur place dans leur maison abandonnée, des aides à domicile allant les arroser régulièrement et les élaguer quand leur faîte touchait le plafond. D’autres avaient été transplantés à grands frais dans le parc par des maîtresses-pépiniéristes qui s’en étaient fait une spécialité et réclamaient des honoraires exorbitants, profitant de la position dominante de leur profession dans la nouvelle société. Tel avait été le cas pour son grand-père, dont la transplantation avait duré trois semaines, si l’on comptait la greffe des racines du dos et des coudes dans les jambes et les pieds ; mais tout s’était bien passé et sa maison, libérée des racines traçantes, avait été remise en paiement à la pépiniériste.

      Elle parvint au pied de son grand-père l’abricotier. Il agita une branche en signe de bienvenue et son feuillage lui murmura:

Ma petite, tu es là! J’ai beaucoup d’abricots pour toi, secoue-moi un bon coup. Ton cabas va à peine suffire!

Merci grand-père! Tes abricots sont les meilleurs de toute la région!

Et comment va ma petite-fille aujourd’hui?

Ça va. Sauf que j’ai de nouveau oublié d’arroser Roger ce matin.

       — Ça  ne va plus très fort entre vous, n’est-ce pas? Tu pourrais divorcer, il a planté de suffisamment bonnes racines pour s’en sortir seul.

     — Pas par cette canicule estivale, il ne tombe plus une goutte depuis des semaines. On verra plus tard, je divorcerai si l’automne est assez humide. Dis-moi, grand-père, à ton avis, pourquoi seuls les hommes se sont-ils fait végétaliser? Pourquoi nous les femmes, sommes-nous épargnées?

      — Si nous savions qui nous a fait devenir arbres et pourquoi, nous pourrions peut-être répondre à cette que- tion. Mais nous ne le saurons jamais. Quoi qu’il en soit, c’est la fin de l’espèce humaine.

        — Parce qu’il ne naît plus aucun enfant?

        — Exactement, ma petite fille. Quand la  dernière fillette née il y a près de 8 ans aura cassé sa pipe après toutes les autres, il ne restera plus que nous, les plantés, les hommes-arbres incapables de nous reproduire. Plus personne ne sera là pour nous arroser et les plus faibles ou les plus vieux d’entre nous se dessécheront et mourront.

        — Grand-père, que te voilà d’humeur morose!

       Et vite, elle lui raconta la dernière blague qu’elle avait entendue la veille au café, pour le plaisir de l’entendre bruisser de rire et pour oublier les sombres perspectives d’extinction prophétisées par le vieil arbre.

 

***

 

        Elle était vieille, si vieille… C’était à peine si elle pouvait encore bouger de son siège. Plus personne n’était là pour venir la nourrir. Les années avaient passé et toutes les femmes étaient mortes, même les plus jeunes. Elle était la dernière. Elle ne survivait que grâce aux abricots de son grand-père, sous lequel elle avait traîné son fauteuil le jour où l’avant-dernière femme avait rendu l’avant-dernière âme humaine. Le feuillage grand-paternel l’abritait du soleil et de la pluie et en ce dernier été, jamais les abricots n’avaient été si gros ni si sucrés. Elle écoutait le bruissement des feuilles qui lui racontaient à leur tour les histoires et les bonnes blagues qu’elle avait apportées jadis et qu’elle avait oubliées. Elle riait, de son rire de vieille femme édentée, mangeait un abricot ou deux puis se laissait couler dans un sommeil paisible sous les frondaisons du grand-père.

       A l’automne venu, le vieil arbre laissa tomber délicatement le dernier abricot de la saison dans la bouche de sa petite fille, qui tremblait de froid dans son fauteuil.

       Alors, recueillant le dernier souffle de la dernière femme en train de rendre la dernière âme humaine, il laissa couler sur son vieux tronc noueux des larmes de sève amères de toute la tristesse du monde, le monde des hommes plantés.

       — Y a-t-il un sens à tout cela? demanda-t-il à personne.

Personne lui répondit: « Aucun ».

 

 NOBODY'S PERFECT

 


*Jeune quinqua en fleurs branchée par intermittence cherche homme en rapport pour moments rares et délici*

Vous avez été déconnecé de Jemaill, l'application Jemaill a quitté inopinément

Ressayer    Annuler

Mince.
Ressayons.

Jemaill connaît quelques problèmes en ce moment, il se peut que vous ne puissiez envoyer vos messages, veuillez vérifier votre connexion internet

Je sais, je sais ! Je fais que ça, merde ! Bon, puisque Jemaill foire, je passe sur MEstafette.

Log in, nom d'utilisateur

J'avais mis quoi, déjà ? Adeleboigonthier, non. Adele Boisgonthier.
Utilisateur inconnu.
Adboigontier. Non, ça c'était sur jemaill. Boigontieradele.
Toujours pas ça. Adibagontie, non, c'est sur Altervita. Adeliagontie, non. Me reste plus qu'à envoyer une requête pour perte du nom d'utilisateur.

Veuillez introduire votre nom d'utilisateur pour recevoir un nouveau password ou un nouveau nom d'utilisateur.

Bon, Adèle, t'énerve pas, on tourne en rond, là. Depuis le temps que je te dis de noter tout ça sur un petit carnet de laitier.

Ah, voici : Nom d'utilisateur oublié ? cliquer ici.

Et ça pédale, et ça pédale, ça pédale.

Vous avez été déconnecté d'internet. Et paf, ça m'aurait étonnée, tiens…

Fermer la session Adele Boisgonthier. Clic.

Ouvrir la session Adele Boisgonthier. Clic.

Aucun réseau fiable n'a été détecté, voulez-vous vraiment ouvrir le réseau 56345651 ?

Mais oui, mais oui, je veux ouvrir le réseau 56345651, depuis le temps que je réponds oui, vous devriez le savoir ! Je sais bien qu'il n'est pas fiable, je paye pour le savoir, j'ai déjà fait une douzaine de téléphone à Comicom et trois lettres à "Consommateurs, aux armes !" Tout ça pour rien.

Bon, le signal est faible, mais il est là. MEstafette, veuillez s'il vous plaît comprendre que j'ai perdu mon nom d'utilisateur, que je ne suis pas sûre de mon mot de passe mais que j'ai un message urgent à passer sur le net, depuis le temps que j'hésite, c'est maintenant ou jamais.
Et ce sera maintenant. Pour me retrouver un mec, c'est la der des der. A 59 ans, je peux encore me prétendre quinqua en fleurs, mais d'ici un an je serai sexa montée en graine; et je ne ramasserai plus que des vioques érotomanes qui veulent qu'on les soigne, pas mon truc.

Nouveau nom d'utilisateur : Attention, ce nom sera définitif et vous ne pourrez plus en changer de toute votre vie. Réfléchissez bien avant de le choisir.

De toute ma vie ! Eh bé ! Choisis Adèle, et choisis bien ! Adeleboisgonthier.

Ce nom est déjà utilisé, veuillez en choisir un autre.

Déjà utilisé, comment ça ? Une autre Adèle Boisgonthier, ça j'y crois pas. C'est moi, eh c'est moi ! Je me suis perdue ! Je fais quoi, maintenant ? Faut bien que j'en choisisse un autre.

Nouveau nom d'utilisateur : Adeleboigonte

(Je ne vais jamais m'en rappeler. Demain j'achète un carnet de laitier.)

Mot de passe : tneiohtw34u8tu9own
Retapez votre mot de passe : tneiohtw34u8tu9own
Avertissement : niveau de sécurité faible. Il est conseillé d'intercaler des majuscules.
Bon, alors on recommence : tNeiohTW34u8tu9Own
Retapez votre mot de passe : tNeiohTW34u8tu9Own

Ça va cette fois, au moins ? (Mais comment je vais m'en souvenir ? Noter en très gros sur le tableau noir de la cuisine : ACHETER DEMAIN UN CARNET DE LAITIER !!! Voilà, c'est fait.)

Echec de la connexion. MEstafette connaît quelques problèmes inopinés, il n'est pas certain que vos données aient été enregistrées. Veuillez ressayer plus tard.

Bon, Adèle, reste zen. Respire à fond, compte jusqu'à dix et expire par le ventre, comme on te l'a appris au cours de sophrologie pour survivre au surf. Et on recommence, respirez, comptez, expirez et répétez après moi : "Internet n'est qu'une connexion, Internet n'est PAS la vie, je PEUX survivre sans Internet".

Alors puisque c'est comme ça, allons sur Mabulle.com. Au moins, je me souviens que je suis Adele Boigon tout simplement, sans esse et sans thier. Password, Adele. Y a pas plus con comme password, mais selon Mabulle, le niveau de sécurité est acceptable. Exemple typique de logique informatique…

Mabulle.com, Myespece, adele. C'est moi, ça. Cette photo est nulle, on dirait un plat de choucroute lamentable avec mes tifs frisés qui pendouillent; si je veux trouver un mec, faudra la changer. Je pourrais bien prendre celle de Noël dernier, une fois retouché le double menton parce que l'éclairage aux bougies par en-dessous, ça pardonne pas. Ou alors celle des vacances à Secondland, mais soyons honnête, elle date de cinq ans.
Ôtons déjà la choucroute et mettons le message en ligne.

*Jeune quinqua en fleurs branchée par intermittence cherche homme en rapport pour moments rares et délicieux, pas sérieux s'abstenir *

Comment ça, pas sérieux s'abstenir, tu déconnes Adèle ! C'est justement du pas sérieux que tu veux, non ? Du cybersexe torride, du dévergondage dégoulinant, de l'érotisme extravagant, non ? Ou bien ? Je sais pas… Plutôt, peut-être, une carte du tendre à câline échelle, de chastes approches, un exquis marivaudage, une lente glissade en amour. Ou les deux. Faut voir. Mais "pas sérieux s'abstenir", c'est ringard, ça fait matrimonial sinon rien.  

*Jeune quinqua en fleurs branchée par intermittence cherche homme en rapport pour moments rares et délicieux, carte du tendre à coquine échelle, marivaudage torride, cybersexe chast///<<ª##~v¿^^^

Erreur de code 435.

Ben tiens ! Dans ce cas, faut faire comme au jeu de l'oie, reculer d'une case ou deux et recommencer. Retour sur adele.

Trouve-toi des amis sur Mabulle, édite ton profil Myespece : Qui je suis, qui je cherche.

Ça ira peut-être mieux par Editer profil que par Annonce en ligne. Essayons.

Qui je suis : Une jeune quinqua en fleurs, branchée par intermittence à bas débit, débordant d'amour à donner, grande patience et très résistante aux déconnexions, expérience des déboires informatiques, tenace et obstinée dans l'adversité virtuelle, langage unicode basique niveau 1, cours de sophrologie pour survivre au surf niveau 2 avec stage de perfectionnement. Splendide quinquagénaire pour qui sait voir au-delà de quelques rides en formation, solide expérience de la vie et de ses excès les plus indécent !

Ouais, c'est limite, ça, Adèle. Les excès les plus indécents…  Faudrait tout de même pas passer pour une poule.

… expérience de la vie et de ses plus doux plaisirs.

Un peu nunuche. Cliché, aurait dit mon prof de rédaction.

… expérience de la vie et de ses moments d'exception.

Ça c'est bien.

Sauvegarder toutes les modifications.
Clic

Access denied. Vous n'êtes pas autorisé à modifier le profil de Adele Boigon ou vous ne possédez pas l'application Speededit.exe
Veuillez télécharger l'application Speededit.exe maintenant.

Bon. Téléchargeons, téléchargeons. Cardons, cardons, les matelassiers ! comme chantait Bérurier. Téléchargeons, téléchargeons, les mal branchés !

Le téléchargement a échoué. Système d'exploitation requis : Bow Window version 16.04 et au-delà, Vita2 indispensable.

Mince, mais j'ai quoi, moi ? Lire les informations : Bow Window 16.03 Vita 1,9.  Aah non, merde ! échouer pour chaque fois un centième ! Pourraient faire un effort sur Mabulle, un centième de version c'est trois fois rien, m'empêcher de télécharger pour un centième, c'est tout de même un comble !!! J'appelle la hotline ? Mais non Adèle, ça ne servira à rien sinon à te faire pomper 20 euros et t'entendre dire "équipement obsolète, mise à jour nécessaire, avec bas débit faut pas vous attendre à mieux, connexion faiblarde, un centième de version c'est un cybergouffre infranchissable…". Déjà entendu mille fois tout ça.

Je ressaie, on ne sait jamais.

Sauvegarder toutes les modifications.
Clic

Fatal error !
Vos données sont perdues
Quittez toutes les applications encore ouvertes
Eteignez votre PC
Débranchez le cordon d'alimentation
Changez les plombs de votre logement
Allez faire une promenade au grand air et laissez reposer votre PC dans un endroit sec et frais pendant une à deux heures.

 [DEUX HEURES ET UNE PROMENADE PLUS TARD]

Apparemment, je ne suis pas la seule à avoir crashé tout à l'heure. J'ai rencontré pas moins de vingt personnes qui se baladaient sous la pluie en grommelant et regardant leur montre; "une à deux heures, c'est long", râlait un pépé consterné.

Plombs remis. PC rebranché. Ordinateur rallumé.

Bonjour Adèle ! Voulez-vous vraiment ouvrir à nouveau l'application Mabulle.com ?
Non surtout pas.           Oui, j'ai bien réfléchi.

Qu'est-ce que vous voulez que je fasse d'autre, bande d'abrutis ! Je veux Mabulle, moi ! Adele sur Mabulle, c'est moi. C'est chez moi! Clic.

Tiens, mais mon nouveau profil est là ! Soi-disant pas sauvegardé mais enregistré quand-même : "[…] expérience de la vie et de ses moments d'exception." C'est bien ça.
Et la photo choucroute est toujours là aussi. Pas moyen de l'ôter. La remplacer par une photo de ma minette Freebie ? Et mettre dans mon profil : "Chatte quinqua en fleurs branchée par intermittence cherche… matou en rapport ?" Bof…

Je tente la suite en vitesse pendant que le sysème et ma connexion le veulent bien. Parce qu'en informatique, nul ne sait le jour ni l'heure.

Qui je cherche : homme d'âge mur mais pas trop avancé, physique indifférent, bon niveau informatique, haut débit, débrouillard, javascript souhaité, patient, plutôt cyber-monogame (cyber-polygame accepté sous conditions), fuseau horaire -1 à + 3 GMT, sur Bow Window ou compatible, disposant d'un téléphone de secours pour les intermittences inévitables.
Enregistrer les modifications    Oui  Non


Qu'est-ce que je fais ? Oui : il crashe et j'ai aucune envie, mais alors vraiment aucune envie de retourner me promener sous la pluie. Non: j'aurai tapé tout ça pour rien. Y a pas de oui peut-être, ni de faut voir, ni de seulement si ça marche. Peu nuancé, le monde cybernétique.

Je le laisse ouvert sur adele et j'ouvre une autre fenêtre ailleurs, le temps de laisser tout ça se calmer et réfléchir.

AlterVita, peut-être. Bof y a que des nanas. Plus exactement, des hommes déguisés en femmes, mais moi je veux un homme-un vrai. Les avatars masculins sont moches, et quand c'est pas des nanas c'est des homos. Pas la peine.

Il y a un site que je n'ai encore jamais essayé : omailgod.com

Hello, inscris-toi sur omailgod.com en trois clics de souris et rejoins le favorinaute de tes rêves les plus branchés !

Ouah ! C'est pour moi !

Je m'inscris : username : adeleboisgonthier
Name trop long, veuillez recommencer (max. 11 caractères)

adeleboisgo
Name incohérent, veuillez recommencer en veillant à la vraisemblance.
 
Adelebois
Name erroné, veuillez recommencer en évitant les majuscules.

Arghh.

adeleboise

Et si ça va pas allez vous faire voir (penser surtout à acheter le carnet de laitier).

Nom réel, prénom réel, adresse réelle, date et heure exacte de naissance, signe astololgique, mot de passe : "raslebol+++"
Niveau de sécurité très élevé. Retapez votre mot de passe.
"raslebol+++"

Maintenant veuillez reproduire dans le carré ci-dessous l'ensemble de chiffres, de lettres et de hiéroglyphes qui apparaît sporadiquement dans le coin supérieur droit de votre écran; vous avez 10 secondes pour ce faire, faute de quoi vous serez déconnecté pour une période maximale de 48 heures.

Ça y est !!! C'est fait, c'est bien la première fois que j'y arrive !!! Eh, j'y suis arrivée !!! Vous avez vu, j'y suis arrivée !!! S'en foutent, apparemment.

Droit au but, site Contacts : Femme cherche homme. Homme cherche femme. Tiens si j'allais voir ?

"Mimile : Internaute masculin blindé contre le cyberdésespoir est prêt à offrir à internaute féminine idem liaison calamiteuse et intermittente, éclairs virtuels intenses mais brefs, beaucoup d'imprévus, peu de routine, lignes téléphoniques de secours aléatoires, webcam imprévisible, débit sujet à variations intempestives. Qualités demandées : endurance et sang-froid, humour à toute épreuve, adaptabilité, imagination, haut débit souhaité. Age et physique indifférents."

Intéressant, ça…. Physique indifférent, je pourrais recycler la photo choucroute sans aucun risque, ce serait déjà ça. Allez, je réponds à Mimile.

D'accord, j'ai pas le haut débit. Mais nobody's perfect.